Personnage :
MATTHIEU : un joueur malchanceux
WILLIAM : garçon à la roulette

La scène se passe dans un casino

MATTHIEU : (seul) La chance n’est pas avec moi ce soir, je suis l’un des hommes les plus malchanceux de la terre !
WILLIAM : (le rejoint) Monsieur ?
MATTHIEU : (continuant de parler seul) Je vais y aller ! Le jeu n’est pas mon fort, mieux vaut rentrer j’ai trop perdu ce soir.
WILLIAM : (lui tapotant l’épaule) Monsieur !!!!
MATTHIEU : Ah ! (remarquant sa présence) Oui monsieur ?
WILLIAM : J’ai entendu que vous vouliez partir monsieur ?
MATTHIEU : Oui je veux partir. J’ai bien le droit non ?!
WILLIAM : Evidemment monsieur mais..si je ne suis pas indiscret, pourquoi donc voulez-vous partir ?
MATTHIEU : Parce que je suis malchanceux ! Inutile de compter sur sa chance quand on est malchanceux n’est-ce pas ?
WILLIAM : Bien sûr monsieur, bien sûr, mais êtes-vous sur d’être malchanceux ?
MATTHIEU : Oui je suis sur, je perd depuis tout à l’heure, c’est évident non ?
WILLIAM : Pas forcément monsieur.
MATTHIEU : Et pourquoi ?
WILLIAM : Et bien voyez-vous monsieur. La chance, comme certains le savent peut être, frappe, à plusieurs reprises, mais la malchance, ne permet pas que la chance n’existe pas, je peux vous l’assurer, la chance viens ainsi, et d’ailleurs, si on est trop malchanceux, cela veut dire que l’on est chanceux car la malchance n’est-elle pas un fait rare que personne n’a ?
MATTHIEU : (un peu perdu) Je ne sais pas si…
WILLIAM : Et d’ailleurs si la chance d’être malchanceux et de votre cotés, alors cela veut dire que vous êtes chanceux. Et donc vous pouvez sans crainte gagner ou perdre, et, ce soir, vous avez perdu, jusqu’à ici, mais si vous avez perdu, sachant que vous êtes chanceux, cette chance, vous a aidé, car si vous aviez gagné, vous auriez gagné beaucoup, et pris dans ce tourbillon de richesses, vous auriez tout misé et alors, tout perdu. La chance de votre malchance vous a donc aidé.
MATTHIEU : Vous avez sans doute raison.
WILLIAM : Ah monsieur ! Je peux vous l’assurer ! Je connais cela, j’ai vus des chanceux, et je peux vous dire que vous en faites partie. Car votre chance vous aide grâce à la malchance, que vous avez aussi. N’est-ce-pas merveilleux d’être chanceux et malchanceux ?
MATTHIEU : Hum…oui
WILLIAM : Profitez de cela monsieur, car, je ne connais pas beaucoup de personne comme vous, ayant ces deux dons. Et pourtant j’en connais du monde.
MATTHIEU : (reprenant le sourire) Je suis chanceux alors ?
WILLIAM : Evidemment monsieur.
MATTHIEU : (très heureux) Ah ! Merci beaucoup monsieur, j’avais peur de l’être, malchanceux, car voyez-vous, je pense que je le suis, mais comme vous me dites que je suis chanceux et que vous monsieur, vous connaissez bien mieux tout cela que moi, je vous fais confiance.
WILLIAM : Je suis content de vous avoir aidé monsieur !
MATTHIEU : Je vais de ce pas utiliser ma chance.
WILLIAM : Ainsi que votre malchance monsieur.
MATTHIEU : Ainsi que ma malchance oui ! Au revoir monsieur, bonne soirée et merci beaucoup !
WILLIAM : Avec plaisir monsieur.
(Matthieu sort)
WILLIAM : (seul) Les gens sont vraiment manipulable, mais je vous dis, la confiance rend aveugle.